Handicap: en 2025, on veut que ça change !
Le début d’une nouvelle année est toujours empreint d’espoir. Pourtant, dans les familles d’enfants handicapés, ces vœux prennent une teinte particulière, nourrie par un quotidien souvent complexe, mais aussi par une volonté farouche de voir les choses changer. Si l’on devait formuler nos souhaits pour 2025, ils ne seraient pas faits de grandes promesses abstraites, mais de demandes précises, ancrées dans des besoins concrets et souvent urgents. Voici ce que nous espérons pour l’année à venir.
Une prise en charge véritablement adaptée
Nous ne devrions plus avoir à nous battre, parfois quotidiennement, pour que nos enfants bénéficient de ce qui devrait être un droit fondamental : des soins et une éducation adaptés à leurs besoins. Il est temps que les enseignants soient formés aux spécificités du handicap, que les établissements scolaires cessent de rejeter les élèves faute de moyens, et que les AESH soient recrutés en nombre suffisant, rémunérés à la hauteur de leurs responsabilités. En 2025, nous voulons voir nos enfants accueillis dans des écoles où l’inclusion n’est pas un mot vide de sens, mais une réalité palpable.
La simplification des démarches administratives
Les parents d’enfants handicapés connaissent trop bien le poids écrasant des dossiers à constituer, des délais interminables et des renouvellements injustifiés. Faire reconnaître un droit ne devrait pas être une lutte constante, ni une course contre l’absurde. Ce que nous demandons est simple : un accès facilité à des processus clairs, centralisés, et surtout, respectueux du temps et de l’énergie des familles. Pourquoi ne pas imaginer un système qui s’adapte aux besoins des enfants, au lieu de demander aux familles de s’épuiser à le faire fonctionner ?
Un système de santé plus humain
Aujourd’hui, il n’est pas rare d’attendre plus d’un an pour obtenir un rendez-vous avec un pédopsychiatre ou un spécialiste. Pendant ce temps, nos enfants grandissent, leurs besoins évoluent, et les opportunités de progrès se perdent. Les cabinets de kinésithérapie et d’orthophonie, quant à eux, affichent complet des mois à l’avance, laissant les familles dans une impasse. Nous rêvons d’un système où ces attentes interminables n’existent plus, où les professionnels de santé sont valorisés, et où chaque enfant peut accéder rapidement aux soins qui feront une différence dans sa vie.
Une vraie reconnaissance des aidants
Les parents aidants ne demandent ni médailles ni applaudissements. Ce qu’ils souhaitent, c’est une reconnaissance concrète, traduite en réels dispositifs de soutien. Nous voulons que le congé proche aidant devienne accessible et simple à utiliser, que des aides financières soient débloquées pour soulager les familles, et que des moments de répit soient garantis. Être aidant ne devrait jamais signifier s’oublier soi-même. En 2025, nous espérons une société qui comprend que prendre soin des aidants, c’est aussi prendre soin des enfants qu’ils accompagnent.
Une société moins excluante, vraiment
L’inclusion ne se limite pas à un quota ou à une campagne de communication. Elle commence dans les espaces publics, dans les jeux pour enfants, dans les cinémas et les musées. Nous espérons un monde où nos enfants ne sont plus perçus comme "différents", mais comme ayant leur propre place, naturellement. Une société inclusive, c’est aussi une société qui valorise la diversité dans les médias, où nos enfants peuvent se reconnaître et être fiers de ce qu’ils sont.
Un dernier vœu : de la légèreté
Pour finir, notre dernier vœu, plus personnel, est celui d’un peu plus de légèreté. Nous rêvons de soirées où nous pourrons poser nos responsabilités pour quelques heures, de repas où tout ne devra pas être calculé ou anticipé, et de jours où nos enfants pourront simplement être des enfants, sans que leurs besoins spécifiques ne deviennent un obstacle. Nous espérons que 2025 nous offrira plus de ces moments simples, mais essentiels, où tout semble possible.
Ces vœux ne sont pas des utopies. Ce sont des demandes réalistes, portées par des familles qui, chaque jour, font preuve de courage et de résilience. Alors, en cette fin d’année, nous formulons ces espoirs, non seulement pour nous, mais pour tous les enfants et toutes les familles qui, comme nous, rêvent d’un avenir un peu plus doux, un peu plus juste.
Et vous, que souhaitez-vous pour 2025 ? Nous serions heureux de lire vos propres espoirs et de continuer, ensemble, à faire entendre nos voix.