L’accompagnement au sommeil: notre avis sur Fée de Beaux Rêves

Ce témoignage est rédigé par la rédactrice en chef du magazine. Il n’est ni un partenariat ni un publi-communiqué. Elle a payé son accompagnement et a décidé d’écrire son ressenti a posteriori.

Avant toute chose, une confession : j’étais farouchement sceptique. Le sommeil des bébés est un de ces sujets où chacun y va de son dogme, où les théories s’entrechoquent, où l’on se retrouve souvent isolé dans une errance nocturne qui semble sans fin. Et nous, nous étions précisément là : à bout de forces, plongés dans une fatigue abyssale qui engourdissait jusqu’à notre lucidité.

Léon, 18 mois, refusait obstinément l’endormissement autonome, se réveillait en sursaut, et entraînait dans sa veille erratique une famille déjà soumise à des équilibres fragiles. Car notre réalité est hors norme : Marilou, sa grande sœur handicapée de 4 ans, vit avec des hypersensibilités sensorielles exacerbées qui transforment chaque variation de notre quotidien en un précipice potentiellement vertigineux. Une porte qui claque trop brusquement, un pleur trop prolongé, un changement d’habitude trop abrupt, et c’est toute notre structure familiale qui vacille.

Crédit photo: Oeuf NYC

Un premier contact peu concluant

Acculée par l’épuisement, j’ai fini par me tourner vers le coaching en sommeil. Après avoir étudié le pléthore d’offres, c’est finalement vers Fée de Beaux Rêves, une institution bien rodée en matière d’accompagnement au sommeil des jeunes enfants, que je me suis tournée. Mais mon premier contact fut compliqué. La personne que j’ai eue au téléphone semblait hermétique à notre réalité.

C’est un écueil que nous connaissons bien. L’adaptation est rarement au rendez-vous lorsqu’une famille ne rentre pas dans les cadres préétablis. J’aurais pu refermer ce chapitre, entériner l’idée que cette approche, comme tant d’autres avant elle, n’était pas pour nous. Mais l’épuisement est un excellent catalyseur de résilience. J’ai insisté, et j’ai demandé à parler à quelqu’un d’autre.

C’est ainsi que nous avons rencontré Charles-Antoine. Et tout a changé.

Une écoute rare, une adaptation précieuse

Dès les premiers instants, sa posture contrastait radicalement avec l’approche précédente. Il a écouté. Il ne s’est pas contenté de questionner Léon comme un cas isolé : il a voulu comprendre notre dynamique familiale dans son ensemble. Marilou n’était pas une note de bas de page dans notre récit ; elle en faisait pleinement partie.

Le protocole habituel de Fée de Beaux Rêves impose trois semaines de stabilité pour enclencher un accompagnement efficace. Or, nous n’avions pas ce luxe : l’opération de Marilou approchait à grands pas, nous avions moins de deux semaines devant nous. Plutôt que de nous suggérer d’attendre un moment plus propice, il a taillé une approche sur mesure.

Dix jours. C’était court. Trop court, en théorie. Mais nous avons tenté l’expérience.

Une première nuit sous tension

Il m’avait avertie : la première nuit serait un baptême du feu. Mais je n’imaginais pas l’ampleur de ce que nous allions traverser.

Léon a hurlé pendant 1h20. Un cri éraillé, rageur, un combat acharné contre l’inéluctable. Son père était auprès de lui, tentant de l’apaiser, mais rien n’y faisait. Moi, dans notre chambre, je maudissais Charles-Antoine. Je me répétais que c’était une folie. Et puis, au fil de la nuit, quelques réveils encore, mais moins nombreux que d’ordinaire.

Et dès la seconde nuit, Léon s’est endormi seul. Et il a dormi d’un trait. Comme s’il n’attendait que cela.

Marilou, elle, n’a pas supporté d’entendre son frère autant en colère. Elle a fait une crise autistique difficile à calmer. Alors, le lendemain, Charles-Antoine lui a envoyé une vidéo, avec ses filles, pour lui expliquer le programme et la rassurer. Depuis, tout va bien. Ils dorment, même dans une chambre ensemble.

Une fratrie, deux mondes, un équilibre fragile

Ce que cette expérience a mis en lumière, c’est à quel point les rythmes d’une fratrie sont parfois antinomiques lorsqu’un enfant est porteur de handicap. On parle souvent de la complexité pour les frères et sœurs dits neurotypiques, mais il est essentiel de reconnaître que l’enfant handicapé lui-même est impacté par ces désynchronisations.

Et puis il y a nous, les parents, funambules sur un fil d’acier, contraints de jongler entre ces besoins divergents. Trouver un équilibre entre les impératifs de l’un et les impératifs de l’autre relève souvent d’une quadrature du cercle. Comment accompagner un bébé qui a besoin de repères clairs, tout en respectant les besoins d’un enfant pour qui la moindre modification peut déclencher une crise ?

Nous avançons sans mode d’emploi, en ajustant à tâtons, en espérant que chaque décision ne viendra pas désorganiser tout l’édifice.

Une équipe sensible au handicap et à la neurodivergence

Au fil de notre accompagnement, j’ai appris que Juliette, qui fait partie de l’équipe de Fée de Beaux Rêves, est particulièrement sensibilisée aux handicaps. C’est un sujet qui la touche et pour lequel elle s’est également formée. Elle propose des accompagnements à TOUS les enfants dont les neurodivergents, en tenant compte de leurs singularités et en ajustant les méthodes à leurs besoins. C’est tellement précieux que ça mérite d’être précisé.

La pair-aidance, c’est ça aussi

C’est un retour sincère, celui d’une maman épuisée qui a trouvé une solution et qui veut simplement la partager.

Le sommeil est vital. Parce que sans repos, nous ne pouvons pas faire face à nos combats, nos luttes, nos journées interminables, nos nuits blanches à veiller sur nos enfants, nos rendez-vous médicaux, nos décisions sans filet.

Il existe probablement d’autres approches, d’autres solutions qui fonctionnent. L’accompagnement au sommeil a aussi un coût non négligeable. Mais si vous cherchez une équipe qui comprend la neurodivergence, qui sait adapter son accompagnement au handicap, alors je vous recommande sans hésiter Fée de Beaux Rêves.

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